À l'Aître Saint Maclou, haut lieu historique de la Capitale Normande, où les morts de la Grande Peste encore aujourd’hui présents sous terre, ont au fil des siècles cohabité avec les élèves joyeux des écoles dont celle des Beaux-Arts, en voisin du Café Hamlet, vous vous interrogerez comme le héros de Shakespeare sur L’Océan et sa vie, votre vie. 

La vision poétique et romantique de l’Océan pollué telle que nos 8 artistes vous la présentent, chacun à leur manière est notre invitation à agir sans délai pour que les Ressacs de nos mers demeurent cette chanson douce de nos joies de vivre.

La Galerie DU REZ DE CHAUSSÉE

Manon Lanjouère traque les microplastiques qui polluent les océans, en reprenant l’iconographie des planches d’histoire naturelle. Ses cyanotypes sur verre surprennent le regard, l’artiste reconstitue les formes du microbiome océanique avec des objets en plastique omniprésents dans notre quotidien.

Le sculpteur-plasticien Gilles Cenazandotti dévoile son fascinant bestiaire, porteur d’une réflexion sur l’avenir de la planète, Il présentera des petits poissons, une tortue et un requin créés à partir de déchets en plastique récoltés sur les plages du Cap Corse.

Le film de Pascal Schelbli « The Beauty » vous invite à un voyage poétique à travers les océans dans ses ressacs bleus, noirs et blessés par l’homme.
Découvrez un monde où nos inquiétudes et nos peurs s’entrechoquent dans les profondeurs mystérieuses de la mer polluée.

De loin les paysages à l’aquarelle de Louise Laffaille semblent vierges, non souillés par notre civilisation, dans lesquels nous serions invités à entrer. En émane une atmosphère singulière entre rêve et réalité, apaisante.
Mais en s’approchant de plus près on réalise que le jeu de matière au premier plan n’est autre que du plastique... 

Créés à partir de fragments de documents anciens et originaux qui abordent le thème de la mer et de fleurs sauvages, les collages de Stéphanie Montagut révèleront un regard poétique et humaniste sur l’océan dans l’escalier menant au 1er étage. L’Océan devient un grand jardin où les collages s’ancrent
comme des jardins de l’esprit, des îlots d’espoir où il n’est plus question de laideur ou de pollution mais d’un usage du monde où la nature et le végétal reprennent leurs droits. Ses collages s’inscrivent dans une triple tradition artistique. Celles des herbiers, des arts graphiques et de la poésie.